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      • Le film amateur et la fiction : réinventer le réel

      • Par Alice Velte
      • Le film amateur et la fiction : réinventer le réel
      • A l’intérieur du registre si diversifié de « l’amateurisme », certains cinéastes vont au-delà de la simple documentation spontanée de leur vie. Amateurs au sens littéral du terme, leur amour pour le cinéma les pousse à inviter la fiction dans leurs images. S’ils sont assez rares dans nos collections, quelques films scénarisés témoignent d’une intention de réalisation et de mise en scène qui transforme ces filmeurs du quotidien en véritables créateurs, dotés d’un fort désir de mettre en forme le réel à l’aide d’outils narratifs.

        Souvent astucieux, bricolés en famille et avec les moyens du bord, ces films dans lesquels s’élabore un récit regorgent d’inventivité. Si nous les mettons en lumière aujourd’hui,  c’est d’abord pour saluer leur originalité mais aussi parce qu’ils interrogent la notion d’amateur et en déplacent le curseur sur le spectre plus large de la création cinématographique.

        Emprunter aux codes du cinéma grand public

        Les cinéastes amateurs s’essayant à la fiction ont souvent l’envie de produire à partir de ce qu’il connaissent du 7ème art. Passionnés par l’image, ils s’engagent dans un travail et une conceptualisation qui demandent de maîtriser un tant soit peu les outils du cinéma. Évidemment, leurs contraintes ne ressemblent aucunement à celles de la production industrielle puisqu’ils s'inscrivent dans une autre économie, plus modeste, qui les oblige à redoubler d’ingéniosité.

        Des éléments formels qui construisent une narration

        Les films narratifs sont tous très différents mais ont comme point commun de manifester une certaine ambition formelle dans leur construction. Le générique, par exemple, est déjà l’indice d’une volonté affichée de « faire comme au cinéma » puisqu’il présente les personnes impliquées dans la réalisation du film et parfois quelques éléments techniques. Symboliquement, le générique annonce surtout au spectateur qu’il pénètre dans un espace fictionnel. Dans son générique fait main, Alex Schwobthaler parle même de « fantaisie » pour introduire son film Petite fille en vadrouille. Ce grand amateur de l’image a filmé en 1947 sa fille Lili pour faire d’elle un vrai personnage de cinéma, présentée comme telle. Accompagnée de sa mère, Lili découvre trois espaces différents, la foire, le zoo, les champs. Chaque séquence est précédée d’un « carton » permettant de donner une voix à la fillette curieuse.

         

             

        Générique et carton dans Petite fille en vadrouille, fonds Schwobthaler © MIRA

        Titre, générique, cartons et parfois même musiques et bruitages sont tant d’éléments qui permettent de construire un récit. Le réalisateur les intègre dans un montage qui organise les images pour les mettre en forme, leur faire raconter quelque chose. Certains vont même jusqu'à s'inventer une petite société de production, souvent à leur nom, pour imiter les films professionnels. Il s'avère que certains cinéastes faisaient partie de ciné-clubs amateurs, très ancrés dans le tissu social associatif local à partir des années 1930, qui leur donnaient accès à du matériel. Ces espaces de partage permettaient de mettre en commun un certain nombre de compétences techniques et de connaissances. Leurs réalisations, soumises à l’appréciation du groupe, avaient souvent pour but d’atteindre la notion d’œuvre, notamment en recopiant des films de la grande production.

         

             

        Quelques exemples de cartons apparaissant au générique, fonds Schaffhauser et fonds Richwiller © MIRA

         

        S’inspirer du film de genre

        Certains amateurs vont donc puiser dans les codes du film de genre pour reproduire des idées de mise en scène. Le faussaire  en est un bel exemple : il s’agit d’un film de fiction amateur belge muet, probablement tourné dans les années 1950, dont le réalisateur nous est encore inconnu. Trois garçons (sans doute les enfants du cinéaste et/ou leurs amis) se retrouvent un soir dans le secret d’un salon d’appartement pour mettre au point leur plan en observant des faux billets à la loupe. A l’aide de plusieurs gadgets électroniques trafiqués leur permettant à la fois de surveiller les allées et venues des voitures et de communiquer entre eux, ils s’élancent dans une aventure aux allures de polar. L’intrigue se déploie dans de nombreux décors : les silhouettes des enfants/acteurs arpentent notamment les zones périphériques d’Anvers, recouvertes de grands terrains vagues. On les y voit faire le guet avec leurs jumelles et leur pistolet, observant un fort abandonné duquel ils font sortir un groupe d’hommes, les mains en l’air. Télécommunications, espionnage, rendez-vous organisé en bord de route, mallette de billets ou encore tenue d’espion…Tous les éléments du scénario reprennent les poncifs du genre avec précision, à la manière d’un Clouzot ou d’un Hitchcock, allant même jusqu’à recréer un faux article de journal annonçant le triomphe des faussaires à la fin du film.

        Le Faussaire, fonds Grodwohl © MIRA

        Par ailleurs, le film est composé des rushes, c’est-à-dire la totalité des images du film avant qu’il ne soit monté. Celles-ci nous donnent la sensation d’avoir accès aux coulisses de sa réalisation… et nous confirment l’exigence de préparation de la petite troupe mais aussi l’absence d’improvisation ! Comme au cinéma, les acteurs refont plusieurs fois une même prise et réitèrent leur action, pour être sûrs d’avoir la matière nécessaire. Les nombreuses machines fabriquées - touchantes de fausse efficacité - ont pour but de renforcer la solidité de la mise en scène. En somme, on s’amuse mais c’est du sérieux !

         

             

        Les accessoires de jeu dans Le faussaire, fonds Grodwohl ©  MIRA

         

        Quand la vie et la fiction s’entremêlent

        Le film de fiction amateur a très souvent la particularité d’être fabriqué avec ce qui entoure le cinéaste, et avec celles et ceux qui composent sa vie. Au casting, amis, enfants, épouse deviennent alors les protagonistes d’un film pour lequel ils acceptent de « jouer le jeu » joyeusement.

        Les vacances comme décor de cinéma

        Il arrive d’ailleurs que la fiction s’invite spontanément dans un film de famille ou une virée entre amis. Dans le court-métrage bon enfant intitulé Vacances d’été d’Annecy à la côte d’Azur, le cinéaste Pierre Boll immortalise en 16mm son voyage passé en compagnie de deux de ses proches, qui posent au début du film tels des personnages incarnant leur propre rôle. Plutôt que de documenter ces moments de loisir à la manière d’un film de vacances « classique », lui comme les protagonistes se mettent en scène face à l’objectif et improvisent tour à tour des saynètes comiques qui prennent la forme de séquences successives particulièrement bien cadrées. Un couple mime une rencontre dansante sous le pont d’Avignon (peut-être en écho à une célèbre scène d'Un américain à Paris de Vincente Minnelli ?), on découvre une femme qui dort dans le coffre d’une voiture, un homme auquel on a confié la tâche de remplir de l’eau au camping fait mine de se casser la figure, etc. Le contexte de vacances permet au groupe de s’amuser avec la caméra, dont l’usage ouvre les possibles de la comédie.

         

               

        Les vacanciers se mettent en scène devant l'objectif, fonds Schauffhauser ©MIRA

         

        C’est aussi le cas dans On a perdu le cochonnet, un film du médecin psychanalyste Lucien Israël tourné à l’été 1963. Toute sa famille part à la recherche de la petite boule indispensable au jeu de pétanque, dans des endroits de plus en plus incongrus. L’intrigue a sans doute été imaginée directement sur les plages d’Oléron et se répète dans le jardin, sur les terrasses du village et dans les brocantes, au fur et à mesure des activités de la famille. Tout le monde est mobilisé pour mimer cette quête qui se termine quand une jeune fille finit par recracher le cochonnet sur la plage. Les cartons « il n’était ni ici… » « ni là » ponctuent la narration de ce film, qui n’est autre qu’une manière originale de documenter des vacances avec ses proches.

         

             

        Le cochonnet disparu fait l'objet d'une recherche approfondie, fonds Israël © MIRA

         

        Inventer une histoire pour mieux filmer la forêt

        Un cinéaste notable dans nos collections est Léonard Hueber, un boulanger de Richwiller membre du Ciné-club amateur du Haut-Rhin ayant tourné une dizaine de films, dont seulement quelques-uns ont pu être sauvés. Heureusement pour nous, car ces images filmées dans les années 1950 constituent de véritables petits bijoux de cinéma, qui recèlent en eux une beauté féérique. Les Secrets de la forêt  s’ouvre sur une séquence où un homme s’endort après avoir feuilleté un album d’images faisant office de support au générique, comme dans un conte. Dans son rêve, il déambule dans la forêt qu’il observe avec ses jumelles ou sa caméra, il monte aux arbres pour surprendre des oiseaux dans leur nid et les filmer en gros plan. L’onirisme du film se manifeste notamment par l’apparition d’un cerf en surimpression, entre des branchages. À la fin du rêve, il tombe d’un arbre, ce qui le fait se réveiller et reprendre le livre du début indiquant la « fin ».  Le cinéaste met en place un cadre narratif très simple, qui lui permet de mettre en scène ses deux passions impliquant le regard : l’observation de la nature et le cinéma. La fiction est le lieu du rêve et de la flânerie mais elle est surtout un prétexte pour filmer les arbres, les oisillons, les lapins, les fleurs ou les bourdons. Hueber est en fait un explorateur qui documente avec sensibilité la beauté de la forêt et ses habitants. La fiction se mêle au documentaire, d’autant qu’il glisse subrepticement dans son film des images issues de reportages animaliers sur la buse, rapace bien connu des contrées alsaciennes, et qu'il n'a sans doute pas réussi à filmer.

         

           

        Léonard Hueber observe et filme les oiseaux dans son film onirique, fonds Richwiller © MIRA 


        Dans Les Mystères de la forêt, qui s’apparente à un deuxième épisode en couleurs sur le même thème, il poursuit cette exploration en choisissant une autre situation initiale. Suite à un différend, deux duos de petits garçons s’élancent dans une course poursuite à travers la forêt. Sur leur route, ils font la rencontre de la biodiversité dans toute sa splendeur : ils y croisent de nombreux oiseaux, observent les papillons sur les fleurs en bord de route et se fabriquent des cannes à pêche avec des bouts de bois pour attraper des grenouilles. Ce n’est plus le rêve mais la fuite qui permet l’errance dans une forêt foisonnante où l’on prend le temps d’observer les éléments. Cette petite aventure espiègle à hauteur d’un regard d’enfant s’inscrit dans une narration qui permet ici encore au réalisateur de s’attarder sur la nature et en produire des images magnétiques.

         

           
                 
           

        Quatre petits garçons se courent après dans une forêt remplie de plantes et d'animaux, fonds Richwiller ©  MIRA


        Expérimenter l’animation pour créer un récit

         

        Certains amateurs s’amusent directement avec le dispositif cinématographique, parce qu’il offre une multitude de possibilités plastiques et créatives pour élaborer une forme narrative. L’utilisation du « stop motion » en est un exemple récurrent dans nos collections. Relativement simple à mettre en place, cette technique consiste à créer un effet de mouvement par la succession de plans fixes très brefs, dans lequel le sujet est décalé d'une image à l’autre. La caméra amateur se prête tout à fait à ce genre d’expérimentation formelle et permet à certains cinéastes de s’essayer au film d’animation d’objets, par exemple.

        C’est le cas d’Yvon Herbage, un cinéaste strasbourgeois drôle et inventif qui utilise sa caméra de manière ludique. Réalisés en Super 8 dans les années 1970-1980, ses films sont fortement imprégnés de l’univers de la bande-dessinée. Doté d'un réel talent pour le montage et la scénarisation, le cinéaste intègre souvent des dessins ou des inserts cartoonesques dans ses films et n’hésite pas non plus à y ajouter bruitages et musiques pour accentuer l’effet d’une situation. Dans un court film d’animation intitulé Le casse, il explore la technique du stop motion pour réaliser une séquence sarcastique dans une ville en carton fabriquée par ses soins. Alors qu’une horloge indique six heures moins dix, les rues de papier sont calmes et vides. Par un effet de fondu, l’horloge indique ensuite six heures. Tout à coup, les voitures s’activent et une ribambelle de marrons sortent des immeubles, s’empressant de part et d’autre du carrefour pour s'entasser dans une bouche de métro. L’utilisation du stop-motion est maîtrisée et très efficace puisqu’elle permet à Herbage de donner un regard tranchant sur la frénésie du monde contemporain à ses heures de pointe. La mise en scène du mouvement des objets inanimés amplifie l’effet comique, voire absurde, recherché par le cinéaste.

         

             

        Les marrons animés en stop motion se précipitent dans le métro, fonds Herbage ©  MIRA

         

        On retrouve l’animation d’une multitude de petits objets dans un film amateur très impressionnant, réalisé par un membre d’un ciné-club amateur belge et sa fille en 1942. Plusieurs copies ont circulé, dont celle qui nous est parvenue, mais le film est aussi disponible sur YouTube. Knock-out! est un film en stop-motion d’une grande qualité esthétique, dans lequel des centaines d'allumettes sortent de leur boîte puis s’assemblent pour former des bonshommes et se rendre à un « match » de boxe (jouant avec le double-sens de ce mot, qui veut aussi dire allumette en anglais).

         

        Des allumettes animées font un combat de boxe, fonds Grodwohl ©  MIRA

         

        Le stop motion vient aussi parfois se glisser dans des films de famille « classiques », au beau milieu d’une après-midi de Pâques, par exemple. Dans Pâques 79 - film animé, un film sonore réalisé en 1979 par Yves Roussel, cet ancien aviateur passionné d’images filme ses proches cherchant des oeufs en chocolat dans une clairière entourée de conifères. Celle-ci devient d’un seul coup le décor d’un jeu de cinéma, auquel se prêtent les uns et les autres devant l’objectif du cinéaste. Suivant ce même principe d’animation, ce sont cette fois-ci les individus qui s’activent image par image. Se succèdent alors plusieurs séquences amusantes où petits et grands circulent dans cet espace, en mimant habilement le trajet d’une mobylette et d’une voiture invisibles, que l’on arrive presque à discerner tant leur gestuelle est réaliste. La magie opère au fur et à mesure de leur inventivité : les corps glissent sur la pelouse, trois cartons dans lesquels sont cachés les enfants donnent l’impression de bouger tout seuls. Pareil pour les casquettes, qui tournoient sur les têtes comme par enchantement.

        Yves Roussel, fonds Roussel © MIRA

        En recréant un mouvement illusoire, l’animation agrandit le réel et ouvre une fenêtre sur l’imagination du filmeur et des filmés, mais aussi sur celle des spectateurs.

        La fiction au service d’un cinéma d’opinion

        La plupart des films relevés jusqu’à présent manifestent une forme de légèreté ou en tous cas une approche ludique du cinéma, qui se transforme en terrain de jeux pour celles et ceux qui s’y impliquent. Mais d’autres amateurs s’emparent aussi du pouvoir représentatif de la fiction pour élever leur voix contre des injustices subies dans le réel. En tant que syndicaliste actif et membre du parti communiste dans les années 1970-1980, Charles Waag est aussi un cinéaste engagé qui s’arme d’une caméra parce qu’il comprend la puissance politique des images. S’essayant tantôt à la forme documentaire, au reportage ou à la fiction, le cinéma lui sert d’outil de lutte pour donner corps aux sujets qui le préoccupent.

        Dans Les enfants (de), toute la famille Waag participe à la réalisation d’un huis clos féministe et militant, relatant la situation d’une famille prolétaire habitant dans un logement social. Dans cette mise en scène sonore et scénarisée, une mère au foyer (Huguette Waag) s’ennuie et attend perpétuellement son mari, qui ne rentre jamais. On la voit énoncer avec lassitude le mode d’emploi d’une préparation culinaire, surveiller les devoirs de ses enfants, tricoter et détricoter son ouvrage de laine et surtout attendre, inlassablement, en regardant par la fenêtre les bâtiments froids dans la nuit. La mise en scène est construite sur cette alternance d’images du dehors et du dedans, avec entre les deux celles de la télévision, qui véhicule des stéréotypes sexistes. Elle diffuse aussi l’image d’un long travelling sur des rails suggérant que cette femme, coincée dans son appartement, rêverait de prendre le train et de partir loin. On reconnaît également un extrait de La bête humaine avec Jean Gabin, juste avant qu’il ne commette un féminicide…

         

           

        Huguette Waag joue le rôle d'une femme au foyer en proie à l'ennui et à l'abandon, fonds Waag ©  MIRA


        Le titre du film fait par ailleurs référence au livre « Les enfants de Sanchez, Autobiographie d’une famille mexicaine » d’Oscar Lewis, dont la femme lit un extrait, face caméra. Ici, le titre est coupé : ce sont « les enfants » d’une femme, dont le film fait le portrait, et d’un père, absent. Des textes aux allures de manifeste politique se font entendre, portés également par la voix des enfants. Ils explicitent le climat d’injustice sociale, de précarité et le sentiment d’abandon éprouvé à la périphérie des grandes villes, mais aussi la violence patriarcale subie par cette femme. Charles Waag nous livre un film de fiction d’une maîtrise et d’une finesse remarquables, sur des sujets qui rappellent notamment le cinéma de Chantal Ackermann à la même époque, et qui font encore écho aujourd’hui. Rien n’est laissé au hasard dans cette mise en scène où chaque détail contribue au propos politique porté par son réalisateur.

         

        Devant un diaporama d'images fixes, Huguette lit un texte chargé de sens, Fonds Waag © MIRA

         

        Chacun des cinéastes amateurs qui s’est emparé du médium pour explorer la forme narrative l’a fait de manière singulière, à sa façon. Mobilisant leur talent et leur imagination, tous ont fabriqué des films personnels qui enrichissent indéniablement nos collections. Il y a quelque chose de particulièrement attachant dans ces tentatives de fictions dont on discerne les ficelles et où l’on voit se dessiner un regard artistique. Elles sont imprégnées de la vie des cinéastes, de leurs passions, leur famille, leurs engagements.

        Même s’ils s’aventurent du côté de la fiction, ils ont toujours - et parfois malgré eux - un pied dans le réel. Ce sont aussi des films dans lesquels on ressent l’énergie collective déployée autour et à l’initiative du cinéaste, et dont le plaisir de la création contamine ses proches. Ils sont plus ou moins ambitieux, tantôt conçus de toutes pièces et en suivant un scénario précis ou bien parfois simplement dans un geste spontané, comme un prétexte pour filmer ce(ux) que l’on aime.

        LE FILM AMATEUR ET LA FICTION : RÉINVENTER LE RÉEL

        Portraits de cinéastes :
        Yvon Herbage
        Charles Waag

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