MiraMIRAMémoire des Images Réanimées d'AlsaceCinémathèque régionale numérique
Quand les images officielles et les récits nationaux ne suffisent pas à transmettre les particularités et les subtilités d’une mémoire familiale, comment construire son héritage ?
En cette période d’anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, MIRA, Cinémathèque régionale numérique a exploré ses collections de films à la recherche de moments captés par les cinéastes amateurs alsaciens ici et là-bas et a construit le projet d'envergure Alsace-Algérie : histoires et images de l'intime.
Au-delà des images animées, les écrits et les récits figurent dans ce programme. Face au foisonnement des récits contemporains sur les liens entre la France et l’Algérie et aux difficultés mémorielles qui surgissent au cœur des familles, MIRA organise une table-ronde avec des auteurs contemporains sur le thème des récits intimes pour concrétiser ce qui nous réunit.
Organisée en partenariat avec les Archives d'Alsace et la librairie Quai des brumes, la table-ronde accueillera Ali DJILALI BOUZINA, auteur de textes pour la scène et comédien, qui a grandi à Bischwiller et Mehdi CHAREF, écrivain, scénariste, dramaturge et réalisateur de cinéma français. Elle sera introduite par des images d’archives issues des collections de MIRA et sera animée par Christiane Sibieude, présidente de MIRA.
Un temps de dédicaces d'ouvrages est prévu à l’issue de la rencontre.
Mehdi Charef
Mehdi Charef, né le 24 octobre 1952, a grandi à Ouled Charef (Beni-Oussine) et Maghnia, en Algérie, jusqu’en 1962, année de son départ pour la France. Il grandit alors dans le bidonville de Nanterre, en cité de transit puis en HLM. Il travaille comme affûteur-fraiseur de 1970 à 1983. Il envoie alors un manuscrit à Georges Conchon (notamment auteur de L’État sauvage), qui l’aide à publier son premier livre, Le Thé au harem d'Archi Ahmed, au Mercure de France en 1983. Il l'adapte au cinéma l'année suivante sur le conseil de Costa-Gavras, qui prend en charge la production, et obtient de nombreux prix (Prix Jean-Vigo 1985, César 1986 de la meilleure première œuvre).
Il publie trois autres romans au Mercure de France (Le Harki de Meriem, 1989 [réédition Agone, 2016], La Maison d’Alexina (1999), À bras le cœur (2006). Il a également participé au recueil Une enfance dans la guerre – Algérie 1954-1962 (Bleu autour). Le Thé au harem est paru en anglais chez Sepent’s Tail. Il écrit enfin une pièce de théâtre, 1962, le dernier voyage, en 2005.
Il réalise également dix autres films, dont il écrit lui-même le scénario : Miss Mona (1986), Camomille (1987), Au pays des Juliets (1991, sélectionné à Cannes), Pigeon vole (1995), La Maison d’Alexina (1999), Marie-Line (1999, avec Muriel Robin nominée pour le César de la meilleure actrice), La Fille de Keltoum (2001), Cartouches gauloises (2007), Les Enfants invisibles, « Tanza » (2008, collectif au profit de l’Unicef, avec notamment Spike Lee, Ridley Scott, John Woo et Emir Kusturica), Graziella (2015, avec Denis Lavant, Rossy de Palma et Claire Nebout).
De 2019 à 2021, il publie aux éditions Hors d'atteinte une trilogie qui retrace ses premières années en France : Rue des Pâquerettes, Vivants et La cité de mon père.
Ali Djilali Bouzina
Né à Alger, 3ème d'une fratrie de 4 filles et 4 garcons, Ali Djilali rejoint la France dans les années 60 avec sa famille à l'âge de 3 ans et s'installe dans la commune de Bichwiller en Alsace à l’âge de 10 ans. Il grandit à Bischwiller dans la rue des Œillets, Cité Des Fifres en HLM. Très vite, il s'intéresse au monde du théâtre, plus tard il partira pour Grenoble (où il vit toujours) pour faire des études dans le théâtre, il décrochera d'ailleurs un DUT en 1982.
« Je suis comédien d’origine algérienne ayant vécu en France »
Il écrit une première pièce de théâtre s'appelant Les champs de couscous ne donnent plus de blé.
Ali Djilali nous raconte son enfance et parle de la mixité culturelle dans laquelle il a grandi dans un spectacle intitulé Le jardin de mon père. Le spectacle retrace des moments de l'enfance de Djilali où se mêlent tendresse et humour en faisant le portrait de son père, qui est un personnage plein de sourire. Travailleur et fier de son poste à l'usine ou il y passait 13 heures par jour, avec une imagination surréaliste et un humour sans limite. Ensuite il écrit une deuxième pièce se nommant 75 % familles nombreuses écrit pour sa mère. Tous ses spectacles sont des récits autobiographiques retraçant son histoire.
Ali Djilali joua aussi deux spectacles (en arabe dialectal) à Casablanca au Maroc dont un se nommant Pst hanini qui évoque le rapport hommes-femmes.
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