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MiraMIRAMémoire des Images Réanimées d'AlsaceCinémathèque régionale numérique

Portraits de cinéastes
      • Portrait de cinéaste : Pierrette et Jean-Jacques Marck

      • Par Ondine Duché
      • Portrait de cinéaste : Pierrette et Jean-Jacques Marck
        • Pierrette et Jean-Jacques Marck devant le temple d'Angkor, au Cambodge © P. et J-J Marck
      • Le fonds Marck comporte 13 bobines Super 8, tournées en couleurs dans le début des années 1980 environ et présente un véritable intérêt au vu de la multiplicité des registres filmiques qu'il aborde. Pierrette et Jean-Jacques Marck ont tous deux été instituteurs, puis directeur et directrice d’école primaire. Sportifs, engagés dans la vie associative locale et infatigables globe-trotteurs, les Marck utilisent la caméra pour accompagner leur quotidien, partager leurs aventures à l’autre bout du monde, mais aussi dans l’exercice de leur métier.

        La vie d’un jeune couple investi dans la vie associative et sportive locale

        Une partie du fonds Marck est dédiée à la vie de famille et au quotidien du couple, avec le traditionnel film de mariage, les souvenirs de vacances et de l’enfance de leurs deux filles, ou encore aux paysages alsaciens au fil des saisons. Ce quotidien est marqué par le sport et l’implication dans la vie associative locale, notamment de l'époux. En effet, celui-ci fait partie du club de football de Munchhouse, village dans lequel il enseigne et entraîne une équipe de jeunes. Le film Tournoi de football à Reiningue rapporte ainsi deux matchs lors de la demi-finale et la finale d’un tournoi de jeunes à Reiningue, lors duquel le club de Munchhouse n'arrive pas à se hisser sur la plus haute marche du podium, battu par l’équipe locale. L’entraîneur capte à la fois les rituels en amont du match, les moments sportifs forts des deux rencontres, l’effervescence des supporters dans les gradins, ainsi que la grande déception des garçons de Munchhouse dans la défaite.

        Pierrette et Jean-Jacques Marck, fonds Marck © MIRA

        Le fonds comporte également des images retraçant une sortie de groupe – scolaire ou associative – en ski de fond. Quelques années plus tard, l’une de leurs filles s'essaye à la gymnastique dont ils documentent la pratique lors d'une compétition. Le duo se tourne progressivement vers le cyclisme, dont la pratique sportive s’allie à leur passion du voyage. Tous deux conservent par la suite une forte implication dans la vie associative, Jean-Jacques en étant secrétaire du club cycliste de Guebwiller et Pierrette trésorière de l’association locale d’Un sourire pour le Togo. L’importance de ces activités associatives et collectives dans la vie des Marck se manifeste même lors de leur mariage, lorsque les jeunes époux, ainsi que leur noce, défilent à la sortie de l’église sous des ballons de football, tenus à bout de bras par des amis du club.

        L’art de voyager hors des sentiers battus

        Pierrette et Jean-Jacques Marck ont tous les deux la passion du voyage chevillée au corps. Ce sont plus de 40 années de pérégrinations à parcourir à deux tous les continents, « de Brest à Pékin, de Hambourg à Damas, en passant par le Vietnam et le Cambodge », comme le raconte Pierrette. À l’heure de l’essor du tourisme de masse, le couple voyage léger, un guide du Routard, deux cartes bancaires et quelques cartes routières en poche, toujours en dehors des sentiers battus. À l’écart des circuits touristiques tout tracés, leurs itinéraires se dessinent au gré de leurs rencontres et de leurs découvertes sur place. Les Marck sont résolument tournés vers les cultures locales et les rencontres avec les habitant·es et leurs modes de vie singuliers. Au-delà de la beauté des sites historiques et des paysages grandioses, la paire ne se détourne pas de la réalité souvent dure et des conditions de vie précaires des habitant·es de ces pays en voie de développement. Qu’il s’agisse des enfants mendiant dans les montagnes tunisiennes, ou bien des bidons villes de New Delhi, ces images contrastent avec la vision idyllique préfabriquée de ces destinations exotiques. Si tous deux reconnaissent que cette attirance pour l’altérité peut comporter à certains égards un aspect voyeuriste, leurs films de voyage sont habités de présences humaines et de rencontres, pour la majorité chaleureuses, au sein desquelles se fait souvent jour, chez les locaux, une curiosité réciproque vis-à-vis de ces touristes baroudeurs.

        Haut et bas gauche, Tunisie ; bas droite, Inde, New Delhi. env. 1980
        Pierrette et Jean-Jacques Marck, fonds Marck © MIRA

        Le format Super 8 qui s’impose depuis le milieu des années 1960 apparaît dans un premier temps comme un moyen privilégié pour capter et rendre compte de cet ailleurs qui attire tant les Marck. Mais les contraintes de cette pratique, entre le format des bobines – à la fois encombrantes dans les bagages, bien que très courtes –, la temporalité du traitement des films (envoi au laboratoire, attente du retour), le coût, etc., tous ces éléments combinés au changement de mode de voyage des Marck, qui se tournent progressivement vers le cyclotourisme, les amènent finalement à privilégier la photographie. Loin pour autant de se départir de leur plaisir de partager leurs aventures, le couple organise régulièrement, à leur retour, des projections de diaporamas en Alsace à partir de montages de leurs photographies. Ces projections ont lieu dans les villages, dans le cadre de l’Université Populaire, aux bénéfices d’associations locales, ou bien d’écoles.

        Les différents usages de la caméra à l’école

        Mais la véritable particularité de cette collection vient de plusieurs films tournés dans différents contextes scolaires par Jean-Jacques Marck, principalement lorsqu’il était instituteur en classe de CE2-CM1 à l’école primaire mixte de Munchhouse. L’un de ces films documente une sortie en classe verte, dans la petite ville de Buhl, située dans le Haut-Rhin (vraisemblablement avec de plus petites classes). On suit les activités des petits enfants, comme l’apprentissage de la nage à la piscine ou une balade pour une chasse au trésor, l’organisation quotidienne du séjour, ainsi que la vie en collectivité dans un gîte. Le film Spectacle d’école : Silver City met en scène une histoire palpitante autour de conflits mortels entre cow-boys et indien·nes, interprétée par les élèves de primaire. Ce spectacle, fort en rebondissements et péripéties diverses, comprend de nombreuses scènes à cheval ainsi que plusieurs moments de danse, aux chorégraphies fort bien orchestrées et exécutées.

        En haut : classe verte à Buhl, Pierrette et Jean-Jacques Marck, fonds Marck © MIRA
        En bas : Film Silver City, mettant en scène les élèves de CE2-CM1 de l'école mixte de Munchhouse, Pierrette et Jean-Jacques Marck, fonds Marck © MIRA

        Le plus remarquable de ces films est certainement Film pédagogique : Pourquoi les escargots sont-ils hermaphrodites ?, qui implique les élèves à différents niveaux. Non seulement, les enfants ont élaboré de toutes pièces le scénario de cette surprenante petite fable, mais ils et elles ont également réalisé et animé les décors (ce que le film révèle en première partie), ainsi que réalisé la bande sonore. À ce titre, il s’agit presque d’un film d’animation. La diversité des styles de dessins, les voix appliquées et parfois hésitantes des enfants, les aspects saugrenus de l’histoire en font un film tout à fait touchant, tout en nous donnant en entrée un joyeux aperçu de l’ambiance collective dans lequel ce film a été co-crée. 

        Préparation et photogramme du film d'animation Pourquoi les escargots sont-ils hermaphrodites ? 
        Pierrette et Jean-Jacques Marck, fonds Marck © MIRA

        La collection Marck donne ainsi une illustration remarquable de l’étendue des registres que peut couvrir le cinéma amateur. La pratique du couple est protéiforme et s’adapte à leurs nombreux usages. La caméra sert non seulement à préserver les souvenirs intimes familiaux, à partager les moments forts de leurs voyages, mais parfois aussi à expérimenter esthétiquement avec des images de la nature, notamment de la forêt de la Hardt. Enfin, plus rares sont les films tournés en milieux scolaires, qui encore une fois se caractérisent par la diversité des registres mobilisés, de la documentation d’une sortie à la création avec les élèves de petits films, dont les enfants sont à la fois les sujets et les acteur·ices.

         

        PIERRETTE ET JEAN-JACQUES MARCK EN TROIS FILMS

         

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