MiraMIRAMémoire des Images Réanimées d'AlsaceCinémathèque régionale numérique
Le 23 décembre 2019, François, Christine et Bertrand Jacquel déposent à MIRA une trentaine de films tournés principalement par leur père Paul-André Jacquel. Des images intimistes, tournées dans un cadre riche, entre croisières, fêtes de famille et paysages montagneux. Des souvenirs où les relations humaines sont au centre des vies, à l'image d'une famille où les liens perdurent.
Fonds Jacquel-Hutin © MIRA |
Né en 1914 à Neuviller-la-Roche et décédé en 1997, le cinéaste amateur Paul-André Jacquel était un industriel textile de la Vallée de la Bruche. Nommé Président Directeur Général des Etablissements Frédéric Jacquel en 1961, il en fut l'un des derniers dirigeants.
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Il aimait particulièrement filmer en Super 8 et 8mm avec, notamment, sa caméra Eumig Viennette qu'il emmenait en vacances à l'époque où le caravaning commençait à peine à se développer en France.
Le cinéaste sillonnait le territoire alsacien à la recherche de paysages. Avec sa caméra, il parcourait les lignes de montagnes, les champs, les rues des villages, les jardins... Des plans qu'il utilise habilement comme transitions entre plusieurs instants familiaux, en témoigne le film Course de Côte - Fête à Megève - Montgenèvre.
Avec ses films, on découvre également une grande attention portée aux détails et aux textures : des fleurs au premier plan révélant une activité de ski sur herbe ; des verres qui deviennent les éléments principaux d'un repas en terrasse...
Fonds Jacquel-Hutin © MIRA |
Si Paul-André Jacquel aimait filmer le paysage alsacien, il emportait également sa caméra lors de voyages à l'étranger qui deviennent alors de véritables reportages. En Tunisie, en URSS ou encore au Maroc, le réalisateur se fait guide touristique, filmant le paysage naturel, se faufilant dans les rues des villages à la recherche d'instants pris sur le vif.
Fonds Jacquel-Hutin © MIRA |
Car l'humain tient également une place importante, devant les personnes qui l'entourent, le cinéaste alterne entre une caméra discrète, presque invisible, et une autre incitant les personnes à réagir. Se dessine alors sur les visages un amusement, une gêne ou encore un signe amical. Un jeu qui cherche aussi bien à capter l'action qu'à la provoquer pour confronter l'humain à cet objet intimidant qu'est la caméra.
Fonds Jacquel-Hutin © MIRA |
En plan large ou rapproché, ces images nous plongent au coeur des foules et des célébrations, dans les moments intimes des retrouvailles et des grandes tablées dont le film Abreschviller les Chars est un parfait exemple. Ce film témoigne de la fraternité qui réunit les anciens de la Compagnie de chars dans laquelle, lieutenant, il a combattu pendant la 2e guerre mondiale dans les Ardennes. Ce qui lui a valu d'être l'un des plus jeunes officiers décorés de la Croix de guerre 39-40 avant d'être fait prisonnier en Silésie puis au camp de Schirmeck.
Fonds Jacquel-Hutin © MIRA |
C'est enfin lui qui donnera à ses enfants le goût de l'image dans une famille où les célébrations des retrouvailles se perpétuent et ont du sens...
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