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MiraMIRAMémoire des Images Réanimées d'AlsaceCinémathèque régionale numérique

Portraits de cinéastes
      • Portrait de cinéaste : André Ring

      • Par Rose Emonot
      • Portrait de cinéaste : André Ring
        • @ Marie-Anne Jehl-Ring
      • Né à Strasbourg en 1914, le docteur André Ring tourne une trentaine de films entre les années 1950 et 1970 avec ses caméras 8 et Super 8 mm. Confiés à MIRA en 2021, huit de ses films nous transportent en Alsace et en Dordogne au cœur de scènes intimes et de son investissement scout.

        Filmer l'intimité

        La majorité des séquences tournées par André Ring donne à voir des scènes de vie familiale à Aubure en Alsace ou à Mézels dans le Lot, au bord de la Dordogne. Comme de nombreux·ses étudiant·es strasbourgeois·es, il est envoyé étudier à Heidelberg après l'annexion de 1940. En 1941, avec d'autres camarades, il décide de s'évader pour éviter d'être incorporé dans l'armée nazie. Il traverse à pied une partie de l'Allemagne et la Suisse avant de rejoindre l'Université de Strasbourg restée à Clermont-Ferrand. Interne en médecine, il est affecté à l'Hôpital de Strasbourg, replié à Clairvivre, près de Périgueux, dans un ancien sanatorium. Il retrouve ses parents, restés également à Périgueux avec l'administration municipale de Strasbourg. C'est là qu'il rencontre Simone Cocula, sa future femme, qu'il épouse en 1942. Il se réinstalle à Strasbourg après la Libération de 1944 avec son épouse et leurs deux premiers enfants. La famille Ring, agrandie de trois autres enfants, passe chaque mois d'août à Mézels, village d'origine de la famille Cocula.
         

        André Ring, fonds Ring-Jehl @ MIRA


        Peu importe l’endroit, André Ring filme les journées ensoleillées de l’été, qu’il passe auprès de sa famille. Le temps est au ralenti et les occupations sont légères ; l’équeutage des haricots verts dans le jardin, les heures au soleil à bouquiner ou discuter, les rires sur le balcon en fumant et en buvant du café... Car le docteur Ring filme pour sa propre mémoire et souhaite célébrer ces instants partagés, les joies du vivre-ensemble, même quand l’heure est au farniente.
         

        André Ring, fonds Ring-Jehl @ MIRA


        Naturellement, André Ring sort également sa caméra lors de célébrations. Il immortalise aussi bien les passages rituels de la vie, comme les anniversaires ou la communion de sa fille, que les fêtes traditionnelles de Noël et de Pâques. Et là encore, le cinéaste concentre son attention sur les détails. Il dirige sa caméra de façon à capturer toujours plus finement les moments intimes vécus par ses proches ; une discussion à part, des regards échangés, un esprit rêveur ou un sourire complice.

        Une fidélité au scoutisme

        Les liens entre le scoutisme et la famille Ring sont forts. Le docteur André Ring rencontre sa future femme, Simone Cocula, alors qu’ils sont respectivement Commissaire régional scout d’Alsace et Commissaire régionale des Louveteaux d’Aquitaine. Leur affection pour le scoutisme est transmise à leurs enfants. À Strasbourg, la famille est très active dans la paroisse catholique de Saint-Pierre-le-Jeune. Entre camps et rallyes au Heissenstein1, nombreuses sont les journées passées auprès des Scouts de France alsaciens. André Ring accompagne ses enfants dans ces rassemblements et en capte les moments solennels, comme la promesse2 d’une de ses filles. Il suit également le quotidien de la vie scoute, débutant par le réveil dans les tentes.
         

        André Ring, fonds Ring-Jehl @ MIRA


        Un de ses films contient notamment des images de deux rallyes importants en Alsace : le rallye du Buisson Ardent à Dessenheim en 1956 et le rallye de la Forge au Heissenstein en 1960. André Ring filme les jeunes scouts sur le camp, pendant leurs toilettes ou au cours des repas. Les participant.e.s sont nombreux.seuses et les séquences tournées par le cinéaste révèlent la cohésion de groupe prônée par les programmes scouts.

        De surcroît, ce film met à l’honneur l’histoire du scoutisme alsacien. Le rallye de la Forge au Heissenstein n’attire pas moins de deux mille six cents scouts venus assister à la messe de la Pentecôte présidée par Monseigneur Elchinger, le 102ème évêque de Strasbourg. Ce rassemblement marque également le lancement des Journées régionales des Scouts de France. À cette occasion, le projet du responsable de la troupe scoute 2ème Mulhouse, Michel Kieffer, se concrétise. Les séquences tournées par André Ring montrent la construction de son Pont de la rivière Kwaï3, dont les pièces rapportées de Mulhouse sont assemblées par la troupe. Une fois reconstitué, le pont est traversé par tous et toutes, le groupe se suivant à la queue-leu-leu ou se tenant par la main afin de symboliser le trait d’union qui relie les Hommes. 
         

        André Ring, fonds Ring-Jehl @ MIRA


        Les valeurs du mouvement transparaissent aussi dans la vie quotidienne du cinéaste et de sa famille. La débrouillardise et l’attrait pour la nature apparaissent en filigrane dans ses autres films, entre les activités de plein-air et les nuits passées dans les tentes plantées dans les jardins. Un apprentissage scout qui se manifeste jusque dans la profession du docteur Ring, comme l’attestent les enfants du cinéaste.
         

        André Ring, fonds Ring-Jehl @ MIRA


        Notons finalement le totem choisi pour lui par ses camarades scouts, « Rossignol Joyeux ». Un symbole qui rend honneur au scout autant qu’au cinéaste qu’est André Ring, captant les sourires de ses proches et les réjouissances des retrouvailles. Il dépeint in fine un tableau de l’amour familial.

        1 Ancienne ferme rachetée en 1958 par les Scouts de France.
        2 Engagement officiel dans le scoutisme.
        En référence au Pont sur la rivière Kwaï, un chemin ferroviaire reliant la Thaïlande à la Birmanie. Il est construit durant la Seconde Guerre mondiale par des travailleurs forcés, sous les ordres de l’armée impériale japonaise. 

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