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      • Germaine Dulac et l'Alsace

      • Par Odile Gozillon-Fronsacq
      • Germaine Dulac et l'Alsace
        • Germaine Dulac (1882 - 1942)
          Journaliste, féministe, réalisatrice, productrice
      • En 2022, MIRA collabore avec les Musées de Strasbourg pour faire revivre les films de Germaine Dulac. Pourquoi ? 

        Parce que Germaine Dulac, la deuxième femme après Alice Guy à être reconnue comme réalisatrice, a des liens avec l’Alsace. Comme metteur en scène d’avant-garde, elle a été présente dans le décor moderniste de l’Aubette. Comme réalisatrice du premier grand film de montages d’actualités, elle trouvera la reconnaissance grâce à une copie de son film « Le Cinéma au service de l’histoire » retrouvée à Colmar.

        L'Aubette 1928, 1930

        Une avant-première en présence de la réalisatrice  : Il y a presque un siècle, Germaine Dulac vint présenter elle-même quatre de ses films à Strasbourg. Le 27 février 1930, elle offrit aux Strasbourgeois « la toute première vision de ses plus beaux films ». 

        Un art nouveau, le cinéma : Germaine Dulac y est venue à l’invitation des « Amis du Cinéma », une association de défenseurs d’un cinéma qui sera « le 7’ Art », un art nouveau, - et non une démocratisation du théâtre ou du music-hall. Créé en décembre 1928 à Strasbourg, « Les Amis du Cinéma » est un ciné-club qui veut présenter les meilleurs films au public strasbourgeois, dans un lieu exceptionnel : l’Aubette. Germaine Dulac, amie de Louis Delluc, grand promoteur des ciné-clubs à la suite de leur pionnier Edmond Benoit-Lévy, se voue comme lui à la promotion d’un cinéma de qualité.

        Une rencontre artistique 

        Le nouveau cinéma installé dans l’Aubette (le Ciné-bal ou Ciné-dancing) a été inauguré le 16 février 1928. A l’Aubette, Sophie Taeuber, Jean-Hans Arp et Théo van Doesburg ont voulu promouvoir le mouvement dans tous les arts, et le mouvement entre les arts : architecture, arts décoratifs, cinéma, danse, musique…, « un rythme pur » éliminant tout le superflu. Sophie Taueber était proche du mouvement dada et du surréalisme, avait étudié les arts décoratifs et la danse. L’Aubette était un grand complexe de loisirs mondains, où l’on circulait librement entre restaurant, bar, dancing-cinéma, cabaret, billard…, et ses concepteurs voulaient en faire le lieu d’un « art total », avec pour ambition de « placer l’homme dans la peinture plutôt que devant elle ». Une révolution. Germaine Dulac, elle, voulait un « cinéma pur », tout de mouvement et de silence. Un moyen d’expression des sensations par l’image en mouvement. Une révolution, là aussi. Deux avant-gardes s’y retrouvent. 

        « L’Aubette 1928 », appelée à sa naissance « Ciné-Bal », ou « Ciné-Dancing », a été magnifiquement restaurée par la Ville de Strasbourg. Au fond, l’écran où l’on projeta les films de Germaine Dulac. 

        Une profession de foi 

        Selon le journaliste du magazine Le Cinéma d’Alsace et de Lorraine qui assista à cette soirée du 27 février 1930, « La causerie qu’elle fit à l’Aubette pour les « Amis » était une profession de foi autant qu’un exposé des diverses idées que fait naître la cinématographie (…). Les œuvres présentées par leur réalisatrice étaient : La souriante Madame Beudet, L’Invitation au voyage, La Coquille et le Clergyman, et Disque 957. Elles furent chaleureusement accueillies par l’assistance, bien que certains spectateurs manifestassent un peu de surprise (ou d’inquiétude) en leur for intérieur, bien entendu – devant les conceptions nouvelles et hardies de certaines bandes. »

        Le Cinéma au service de l'Histoire, retrouvé à Colmar

        Par ailleurs, un autre aspect de l’œuvre de Germaine Dulac est, par le fait du hasard, en lien avec l’Alsace : c’est à Colmar qu’a été retrouvé Le Cinéma au service de l’Histoire, remarquable film de montage d’actualités, réalisé alors que son auteure était employée chez Gaumont. Elle y dirige, à partir de 1932, le nouveau magazine France-Actualités- Gaumont.

        Raymond Borde, fondateur de la Cinémathèque de Toulouse, raconte comment ce film a été tiré de l’oubli. Une copie nitrate avait été récupérée par la Cinémathèque de Toulouse dans un lot de films français et allemands des années 30 et 40 qui était la propriété de l’« Alliance Cinématographique Rhin et Moselle » de Colmar, société de distribution fondée en 1930 par divers exploitants d’Alsace et de Lorraine et liquidée en 1967. Entré à la Cinémathèque de Toulouse en 1979, le film a dormi incognito dans ses boîtes pendant des décennies.  Le Cinéma au service de l’histoire n’est réapparu que lors d’un inventaire systématique établi par la Cinémathèque de Toulouse. 

        C’est un film de création, et un film militant. Défendant les principes démocratiques contre la montée des totalitarismes, il appelle à la paix alors que s’affrontent ce que Germaine Dulac appelle des « mystiques » opposées : « mystique marxiste » (stalinienne), « mystique raciale » (hitlérienne), « mystique fasciste » (mussolinienne), « mystique prolétarienne » (Front populaire). Pourtant le film s’achève sur un roulement de tambour, et Le cinéma au service de l’histoire n’empêchera pas la montée des périls et la guerre. Mais il nous sert à mieux comprendre les dangers et les idéologies du XXe siècle. 

        Film en lien 
        Antoinette Sabrier (1927), dont une copie est présente dans les collections de MIRA, donnée par un amateur alsacien. C’est une concession au cinéma commercial, qui permettait à Germaine Dulac de produire par ailleurs des films d’avant-garde conformes à ses aspirations artistiques.

        Antoinette Sabrier, encore une histoire de mariage malheureux, comme La Souriante Madame Beudet

         

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