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MiraMIRAMémoire des Images Réanimées d'AlsaceCinémathèque régionale numérique

Le catalogue

Struthof (Le)

© Mira. Tous droits de reproduction ou de modification interdits.
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Dans les années 1970, le filmeur visite le camp de concentration du Struthof, près de Schirmeck, seul camp de concentration de la Seconde Guerre mondiale sur le territoire français. Lors d'une journée brumeuse qui accentue l'austérité et la solennité du lieu il s'arrête longuement sur les bâtiments témoins de l'horreur de ces camps ainsi que sur les marques d'hommage aux victimes.
Ce film, issu de la Cinémathèque de la Nouvelle Aquitaine, complète les quelques films des collections MIRA tournés en ces lieux chargés de souffrance et d'histoire. Il montre à quel point l'Alsace, annexée par le Reich avec la Moselle, fut un territoire à part dans la Seconde Guerre mondiale où se construisit le seul camp de concentration sur le sol français.

Le Konzentrationslager (KL) du Struthof est érigé en 1941, à l'origine pour exploiter un filon de granite rose. Dès 1943, on y aménage une chambre à gaz expérimentale, ce camp étant entre autres dédié à l'expérimentation médicale, notamment sur le typhus. En 1944, de nombreux camps annexes sont construits tout autour pour recevoir un nombre grandissant d'internés, jusqu'à plus de 23 000 en janvier 1944. A l'approche des alliés en août 1944, le camp principal est vidé par les autorités allemandes qui envoient les prisonniers principalement à Dachau. Les Américains arrivent dans un Struthof vide en novembre 1944.
Sur les 52 000 déportés envoyés au KL Struthof, 17 000 y trouvèrent la mort.

Cette visite filmée relève du tourisme de mémoire, et si le filmeur semble quasiment seul, on peut apercevoir à quelques moments, des groupes entiers visitant le site. Né après la Première Guerre mondial, le tourisme mémorial connaît un nouvel essor dans les années 1990 dans une nouvelle impulsion européenne : après la chute du mur de Berlin, l'Europe cherche à se reconnecter à son histoire. Avant cela bien sûr, de nombreuses commémorations eurent lieu au Struthof comme celle de l'inauguration du Mémorial national de la déportation, grand ouvrage de béton blanc surplombant le camp et apparaissant régulièrement dans le film. Il y fut inauguré par le général de Gaulle en 1960, cérémonie brièvement filmée par Robert C. Weiss. Citons encore à la venue du président Pompidou dix ans plus tard pour commémorer les 25 ans de la libération des camps, comme en témoigne une séquence de Paul-André Jacquel.

Mais la force de ce film ne tient pas à ce type de decorum, puisque celui-ci en est totalement dépourvu, mais à une atmosphère particulière que soulignent les choix du cinéaste et l'absence de son. Ce dernier s'attarde en effet sur les plaques évoquant les victimes, la fosse aux cendre, le mur du souvenir ou le cimetière donnant à la séquence une grande solennité. Que dire encore des terribles vestiges que sont l'entrée principale du camp -qui n'est pas sans rappeler une autre terriblement plus célèbre, la chambre à gaz, les quelques baraquements subsistant, et surtout cette potence sous laquelle posent gravement le cinéaste et son ami ? On imagine sans peine le bouleversement de visiter un tel site en France, une vingtaine d'années seulement après la fin de la guerre.

Marion Brun.

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