Strasbourg sous la neige
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Déjà, les stigmates de la guerre ne sont plus visibles dans la ville. Le cinéaste se rend toutefois sur le pont provisoire de Kehl, qui relie la ville allemande à la capitale alsacienne. Les images qu'il y tourne nous rappellent que la Libération est toute récente : les douaniers français sont à nouveau postés devant leur guérite. Le cinéaste insiste sur le panneau indiquant "Kehl, quartier français" et ce faisant, nous introduit à un épisode de l'après-guerre peu connu. À la fin de la guerre, Kehl devient une extension de Strasbourg. Les habitants sont partis, aussi les Alsaciens y emménagent en nombre, afin de pallier au manque de logements dans la région. Ce n'est qu'en 1953 que la ville sera rendue à l'Allemagne.
Charles Goffoz profite ensuite des avantages de l'hiver pour se rendre dans les Vosges, et comme il aimait à le faire en passionné de mécanique, filme les paysages en caméra embarquée. On imagine que ce Lyonnais d'origine a conduit sur des routes de montagne bien plus enneigées et plus ardues que celles des Vosges qu'il semble parcourir sans difficulté. Il s'arrête longuement sur le chasse-neige, empêché d'avancer par la neige accumulée, certainement amusé par le cocasse de la situation.
Retour en été avec un groupe cette fois-ci où les prises de vues sont tout aussi emblématiques mais différentes : le quartier de la Petite France et sa rue des Tanneurs aux maisons à colombage faisant la joie des touristes, le parc de l'Orangerie et ses jardins fleuris où il fait bon flâner... Des images assurément plus classiques mais non dénuées de charme !
Marion Brun.
- Réalisateur.ice.sCharles GOFFOZ
- Année(s)1948 précisément
- Lieu(x)Strasbourg (67), Vosges (les)
- Durée00:04:58
- ColorationNoir & Blanc
- SonMuet
- Institution d'origine CINÉMATHÈQUE DES PAYS DE SAVOIE ET DE L'AIN