MiraMIRAMémoire des Images Réanimées d'AlsaceCinémathèque régionale numérique
Joseph Schall a 18 ans lorsqu’il est appelé à quitter son vignoble pour la guerre d’Algérie. Au côté de la Légion Étrangère, il découvre l’âpreté de la guerre. Un choc post-traumatique qui l’habite encore aujourd’hui. Avec pour seule question en tête : pourquoi on a dû faire ça ? ; et pour seul devoir : parler avant de mourir.
Un témoignage réalisé par Adèle Dumour en 2024.
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Cette collection de témoignages audiovisuels réunit des citoyen.ne.s qui ont en commun l’Alsace comme territoire de vie et un lien fort avec l’Algérie. Ils ont accepté de raconter - à partir de sources audiovisuelles et d’archives personnelles - leur histoire. Avec le soutien et en partenariat avec l’Office National des Combattants et Victimes de guerre (ONaCVG), la Ville de Strasbourg et les Archives d'Alsace.
Pour cette collection, MIRA a confié la création sonore d'un thème aux deux musiciens du groupe Taxi Kebab :
" Nos recherches et explorations sonores dédiées à la composition de ce générique se sont en premier lieu basées sur des connaissances personnelles du patrimoine musical algérien. Riche de chants populaires, de chansons d’exil(s), politiques et militantes, la musique algérienne fait naturellement partie de nos paysages musicaux. Conflits, mémoires collectives et individuelles, questions d’identités coloniales et post-coloniales, notion de déracinement, sont ancrés dans le patrimoine musical des pays du Maghreb. L’instrument à cordes utilisé ici, le buzuq (instrument syrien), est joué dans une gamme que l’on retrouve dans les musiques populaires nord africaines, notamment le raï. Déroulant une mélodie qui se dévoile et s’éclipse, se déforme et se reforme, ponctuée de notes de synthétiseurs, telles des incidents – incidents historiques, incidents chronologiques, traumatismes – nous avons cherché à toucher de manière sonore la façon dont les histoires se déroulent et se racontent, dont les mémoires se rappellent ou oublient, et dont les événements surviennent. À l’image des récits collectifs et individuels s’étirant entre deux continents, entre plusieurs générations, des mémoires incomplètes, déformées, parfois tues ou censurées, la bande sonore ne sait, elle non plus, pas vraiment se situer, se perd, frôle la surface, se transmet en silence ou en musique… "
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