MiraMIRAMémoire des Images Réanimées d'AlsaceCinémathèque régionale numérique
Joseph Sellam nous livre le récit intime d’une enfance heureuse à Zenina, village du sud de l’Algérie. Né en 1945 au sein d’une famille juive, il décrit une région où les ethnies cohabitent de manière pacifique. C’est avec les yeux de l’enfant qu’il était alors qu’il raconte l’intensification de la présence militaire française et des affrontements avec les rebelles, le parcours d’une famille poussée à l’exil vers la France, réfugiée au camp du Grand Arénas à Marseille et enfin accueillie en Alsace en 1962.
Un témoignage réalisé par Eléonore Cheynet en 2022.
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Cette collection de témoignages audiovisuels réunit des citoyen.ne.s qui ont en commun l’Alsace comme territoire de vie et un lien fort avec l’Algérie. Ils ont accepté de raconter - à partir de sources audiovisuelles et d’archives personnelles - leur histoire. Avec le soutien et en partenariat avec l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de guerre (ONACVG), la Ville de Strasbourg et les Archives d'Alsace.
Pour cette collection, MIRA a confié la création sonore d'un thème aux deux musiciens du groupe Taxi Kebab :
" Nos recherches et explorations sonores dédiées à la composition de ce générique se sont en premier lieu basées sur des connaissances personnelles du patrimoine musical algérien. Riche de chants populaires, de chansons d’exil(s), politiques et militantes, la musique algérienne fait naturellement partie de nos paysages musicaux. Conflits, mémoires collectives et individuelles, questions d’identités coloniales et post-coloniales, notion de déracinement, sont ancrés dans le patrimoine musical des pays du Maghreb. L’instrument à cordes utilisé ici, le buzuq (instrument syrien), est joué dans une gamme que l’on retrouve dans les musiques populaires nord africaines, notamment le raï. Déroulant une mélodie qui se dévoile et s’éclipse, se déforme et se reforme, ponctuée de notes de synthétiseurs, telles des incidents – incidents historiques, incidents chronologiques, traumatismes – nous avons cherché à toucher de manière sonore la façon dont les histoires se déroulent et se racontent, dont les mémoires se rappellent ou oublient, et dont les événements surviennent. À l’image des récits collectifs et individuels s’étirant entre deux continents, entre plusieurs générations, des mémoires incomplètes, déformées, parfois tues ou censurées, la bande sonore ne sait, elle non plus, pas vraiment se situer, se perd, frôle la surface, se transmet en silence ou en musique… "
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