Visite du Musée des travailleurs et occupation du musée Schlumpf
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Ce film se déroule à Mulhouse, sur un site de filature textile des frères Schlumpf. Industrie très prospère, le riche duo Schlumpf accumule à partir des années 1960 et dans le plus grand secret des centaines de voitures de collection, conservées discrètement sur le site de la filature HKC. Au cours des années 1970, la collection atteint le nombre de 427 pièces, dont 122 voitures de la fameuse firme de Molsheim : Bugatti. Au mitan des années 1970, les frères Schlumpf ont l’intention d’ouvrir un musée dédié à leurs collections sur un site de Mulhouse et organisent tout le nécessaire en ce sens. Mais les difficultés financières conduisent progressivement la firme Schlumpf à la faillite : les frères mettent leurs usines en vente et licencient des centaines d’ouvriers avant d’aller se réfugier en Suisse. Le 7 mars 1977, les différents représentants syndicaux de la CFDT décident, pour faire pression, d’occuper le lieu de dépôt de la collection dont ils ont vaguement connaissance, mais dont ils ignorent l’ampleur. Ils découvrent alors le luxe amassé de ces centaines de voitures anciennes, exposées dans un cadre également très fastueux, opulence qui contraste singulièrement avec la précarité de leurs situations. Le lieu est alors baptisé par les occupants « Musée des travailleurs ». C’est dans le cadre de cette occupation que le musée est ouvert au public, les membres de la CDFT proposant des visites gratuites des collections, à l’issue desquelles les visiteurs peuvent soutenir le mouvement de protestation ouvrier. L’occupation dure 744 jours et ce qui deviendra le Musée national de l’automobile de Mulhouse ouvrira officiellement ses portes en 1982. À ce jour, il s’agit encore de l’une des plus importantes collections de voitures anciennes, contenant des modèles extrêmement rares.
C’est dans ce contexte politique fort que se déroule la visite filmée. C’est d’ailleurs avant tout l’ambiance contestataire du lieu que l’on retiendra des images, les scènes en intérieur étant très sombres : à défaut des voitures de collection on distingue les fameux lampadaires imitant ceux du pont Alexandre III à Paris.
- Réalisateur.ice.sGérard FEHR
- Année(s)1977 précisément
- Durée00:03:13
- ColorationCouleur
- FormatFilm super 8
- SonMuet
- CollectionJean-Denis FEHR
- Numéro(s) de support(s)0287FI0010
[sombre] De nombreux lampadaires forment des allées, zoom sur les globes lumineux [n.doc : ces lampadaires sont des répliques de candélabres du pont Alexandre III à Paris ]. Intérieur du bâtiment industriel où sont entreposées les automobiles de collection, on distingue vaguement les formes des voitures. [sombre]
Un vélo posé contre un mur, un panneau se trouve derrière et sur lequel on peut lire, écrit à la main, « ce que nous laissons aux Schlumpf ». Une grande affiche sur laquelle est dessiné un éléphant à tête d’homme qui écrase un objet relié à un tuyau. Sur son corps on peut lire [à l’envers] « Ba-Barre » et à côté « écrasement des salaires », un autre panneau à côté, Apuis zoom sur l’éléphant à tête humaine [n.doc : représentant certainement l’un des patrons]. De nombreuses personnes sont réunies devant le musée occupé par les syndicalistes, deux panneaux illustrés sont accrochés sur un bâtiment rouge, ainsi que l’inscription peinte : « propriété des travailleurs – CFDT ». Sur les panneaux sont délivrés les messages suivant : « 1789 : En prenant la Bastille ils étaient déjà la légitimité » avec des dessins de la prison de la Bastille en flammes et de révolutionnaires, à côté : « 1977 : En prenant ce musée nous sommes encore la légitimité » avec un dessin de vieille voiture. Les hommes et femmes réunis devant le musée. Une femme s’approche de la personne qui filme, derrière elle deux hommes déambulent. [sombre] à nouveau l’intérieur du musée.
[sombre] De nombreux lampadaires forment des allées, zoom sur les globes lumineux [n.doc : ces lampadaires sont des répliques de candélabres du pont Alexandre III à Paris ]. Intérieur du bâtiment industriel où sont entreposées les automobiles de collection, on distingue vaguement les formes des voitures. [sombre]
Un vélo posé contre un mur, un panneau se trouve derrière et sur lequel on peut lire, écrit à la main, « ce que nous laissons aux Schlumpf ». Une grande affiche sur laquelle est dessiné un éléphant à tête d’homme qui écrase un objet relié à un tuyau. Sur son corps on peut lire [à l’envers] « Ba-Barre » et à côté « écrasement des salaires », un autre panneau à côté, Apuis zoom sur l’éléphant à tête humaine [n.doc : représentant certainement l’un des patrons]. De nombreuses personnes sont réunies devant le musée occupé par les syndicalistes, deux panneaux illustrés sont accrochés sur un bâtiment rouge, ainsi que l’inscription peinte : « propriété des travailleurs – CFDT ». Sur les panneaux sont délivrés les messages suivant : « 1789 : En prenant la Bastille ils étaient déjà la légitimité » avec des dessins de la prison de la Bastille en flammes et de révolutionnaires, à côté : « 1977 : En prenant ce musée nous sommes encore la légitimité » avec un dessin de vieille voiture. Les hommes et femmes réunis devant le musée. Une femme s’approche de la personne qui filme, derrière elle deux hommes déambulent. [sombre] à nouveau l’intérieur du musée.