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Section administrative spécialisée d'Aïn El Turk

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De 1958 à 1960, en pleine guerre d'Algérie, l'État français mobilise Jean-Yves de Beaufort dans la Section administrative spécialisée d'Aïn El Turk, dans le canton de Bouïra en Grande Kabylie. Mises en place par le gouverneur général de l'Algérie, Jacques Soustelle, dès les premiers affronts de l'Armée de libération nationale, les SAS contrôlent les décisions politico-administratives des communes rurales et apportent une assistance médicale et éducative à leurs habitants. Mais elles cherchent avant tout à gagner les Algériens à la cause de la France et affaiblir le Front de libération nationale en le privant de tout contact avec les civils. À Aïn-Turk, le cinéaste amateur Jean-Yves de Beaufort règle notamment les litiges de proximité comme les problèmes de voisinage et les limites de propriété. Il demande auprès de ses supérieurs de lancer la construction d'écoles préfabriquées puis crée des classes mixtes. L'épouse du cinéaste, qui l'accompagne en Algérie, anime, quant à elle, des ateliers de poterie et de couture avec les femmes et les enfants. Malgré les quelques moments de fête et d'apparente communion, la violence de la guerre et sa menace ne disparaissent jamais totalement : le réalisateur filme longuement les montagnes dans lesquelles se réfugient les fellagas, particulièrement actifs en Kabylie et où de nombreux soldats sont pris en embuscade, les dispositifs de surveillance (miradors, casemates, avions militaires survolant les plaines) et les unités d'auto-défense formées par les Français. Le film montre aussi l'enterrement d'un habitant ayant été abattu après avoir enfreint les instructions sécuritaires de l'armée.

  • Time code départ
  • 00:00:00:00
  • Time code fin
  • 00:01:51:18
  • Durée 00:01:51:18
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Premiers jours de la SAS [1958 à 1960]
Bérets rouges algériens faisant des saluts militaires. Officiers français. Hissage du drapeau tricolore dans la commune d'Aïn El Turk. PANOS successifs sur la plaine. Enfants. Un homme sort d'une cabane avec un service à thé. Il accompagne la femme et la fille du cinéaste sur le seuil d'un logis. Des femmes viennent à leur rencontre. Portraits successifs des villageoises. L'épouse du cinéaste discute avec les femmes du village. Une femme se tient devant une maison. Arbres abattus. La femme du cinéaste se promène avec un chien entre les maisons. Les enfants du village la suivent de près.
  • Time code départ
  • 00:01:51:19
  • Time code fin
  • 00:06:00:15
  • Durée 00:04:08:21
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Patrouille dans la plaine d'Aïn El Turk et enterrement d'un habitant [1958 à 1960]
Portraits. Maisons en toit de chaume. Cactus (nopals). Un soldat marche dans la prairie de cactus. Montagnes verdoyantes (Assif Lekhmis ?). Hameau sur le sommet d'une montagne. Maisons éparpillées et champs. Visite d'un lieu-dit : une femme cueille des herbes. Un homme s'approche de la caméra en fumant une cigarette. Fillette portant une tunique rose, un foulard dans les cheveux et des parures. Femmes marchant dans une allée. Une mère et son jeune enfant dans la cour. Soldats attendant l'arrivée d'un cercueil porté par les villageois. Cortège funèbre [un homme de la commune a été abattu par les unités de défense car ayant bravé l'interdit de sortir de chez lui la nuit, toute personne errant dans et près du village étant considérée comme un éventuel fellaga par les soldats - ndlr]. Inhumation du corps dans la fosse creusée à cet effet. Patrouille des soldats sur les pics des montagnes autour d'Aïn El Turk : PANOS successifs sur la plaine. Un avion de reconnaissance vole par-dessus les montagnes.

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