Crime et châtiment
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Le 20 août 1944, les troupes américaines de la troisième armée du général Patton arrivent aux portes de la Seine-et-Marne. La libération de la région s’étendra sur à peine plus d’une semaine de féroces combats livrés par les Américains, les résistants français et l’occupant allemand. Le présent film se déroule aux alentours des villages de Macherin, de Saint-Martin-en-Bière et de Fontainebleau, entre le 22 et le 23 août 1944, en pleine progression des armées américaines, qui traverseront enfin la Seine le 24 août 1944.
Il s’agit ici de l’un des premiers films de Pierre Piganiol, alors âgé de 29 ans et qui témoigne de son attachement à la France libre. Envoyé sur le front pendant la drôle de guerre alors qu’il était étudiant à l'École Normale Supérieure, il fonde à son retour le réseau de résistance Vélite-Thermopyles avec ses camarades Albert Mercier et Raymond Croland, qui comptera jusqu'à plus de mille membres en activité. Croland est arrêté et torturé en février 1944, puis déporté ; il meurt tragiquement en Allemagne en avril 1945. Pierre Piganiol entre quant à lui dans la clandestinité pour échapper à ce sort. On ne peut alors qu’imaginer l’émotion des jeunes gens au moment de hisser haut, en compagnie de son beau-frère et de sa femme, le drapeau français sur la maison de famille de Macherin.
Ce film capture enfin quelques scènes de liesse dans les villages alentour, lors du passage des Jeeps et des chars américains, ou encore lors de l’arrivée d’un avion piper-club. Il documente également un important incendie ayant eu lieu dans une forêt proche, peut-être celle de Fontainebleu et les marques de ce drame toujours bien visibles deux ans plus tard, alors même que subsistent sur place les traces du crime.
- Réalisateur.ice.sPierre PIGANIOL
- Année(s)1944 à 1946
- Durée00:08:37
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 9,5 mm
- SonMuet
- CollectionRaymond PIGANIOL
- Numéro(s) de support(s)0116FN0005
Carton : « Les studios – PM - présentent ». Carton : « Crime et châtiment. ». Carton « 20 – 23 août 1944 ». Carton : « La forêt brûle ». Au premier plan, des plantations ; au second plan, des champs s’étendent dans la plaine ; en arrière-plan, une forêt d’où se dégage de la fumée blanche. La fumée emplie le bois. Les flammes embrasent la forêt. La forêt est fumante. Un tas de grumes, la végétation brûle autour d’elles. La forêt en feu, l’incendie progresse. Des flammes au sol dégagent beaucoup de fumée. La fumée est opaque, on distingue à peine la forêt, au premier plan des flammes. Des fougères vont être touchées par les flammes. La forêt est en feu. Plusieurs plans de la végétation qui brûle. Des grumes sont attaquées par les flammes très vivaces. De grandes flammes. Plusieurs vues de la forêt fumante après le passage de l’incendie, les arbres sont calcinés. L’incendie continue de se propager. De grandes flammes avalent la végétation de la forêt.
Carton : « Mais à l’aube du 23 ». Un jeune homme [n.doc : il s’agit de Jacques Mossé, le frère de Monique Piganiol née Mossé, épouse de Pierre Piganiol, le filmeur] sort sur un balcon, un drapeau français à la main. Le drapeau français entre les dents, il monte sur le toit de la maison. Il s’avance en équilibre sur l’arête du toit et s’arrête devant la cheminée. Il déploie le drapeau français qui flotte au vent et le fixe sur la cheminée. Le drapeau français a été érigé sur le toit de la maison et flotte au vent. Vue de la maison surmontée du drapeau français.
Carton : « Les studios – PM - présentent ». Carton : « Crime et châtiment. ». Carton « 20 – 23 août 1944 ». Carton : « La forêt brûle ». Au premier plan, des plantations ; au second plan, des champs s’étendent dans la plaine ; en arrière-plan, une forêt d’où se dégage de la fumée blanche. La fumée emplie le bois. Les flammes embrasent la forêt. La forêt est fumante. Un tas de grumes, la végétation brûle autour d’elles. La forêt en feu, l’incendie progresse. Des flammes au sol dégagent beaucoup de fumée. La fumée est opaque, on distingue à peine la forêt, au premier plan des flammes. Des fougères vont être touchées par les flammes. La forêt est en feu. Plusieurs plans de la végétation qui brûle. Des grumes sont attaquées par les flammes très vivaces. De grandes flammes. Plusieurs vues de la forêt fumante après le passage de l’incendie, les arbres sont calcinés. L’incendie continue de se propager. De grandes flammes avalent la végétation de la forêt.
Carton : « Mais à l’aube du 23 ». Un jeune homme [n.doc : il s’agit de Jacques Mossé, le frère de Monique Piganiol née Mossé, épouse de Pierre Piganiol, le filmeur] sort sur un balcon, un drapeau français à la main. Le drapeau français entre les dents, il monte sur le toit de la maison. Il s’avance en équilibre sur l’arête du toit et s’arrête devant la cheminée. Il déploie le drapeau français qui flotte au vent et le fixe sur la cheminée. Le drapeau français a été érigé sur le toit de la maison et flotte au vent. Vue de la maison surmontée du drapeau français.
Carton : « à Saint-Martin ». Un char américain dans les rues de Saint-Martin-en-Bière, les villageois sont réunis, des enfants sont montés sur le char. Des femmes sont réunies autour d’un monument aux morts, décoré à nouveau d’un drapeau français. Plan serré sur le char américain, un soldat à l’avant s’est penché pour parler avec une femme qui porte un enfant dans ses bras, une fille tient un drapeau français, de nombreux enfants sont montés sur le véhicule et posent avec les soldats américains. Le char américain dans la rue du village, les habitants se sont écartés, les deux soldats sur le char donnent des indications, tandis qu’une Jeep dépasse le char arrêté, tout le monde salue les soldats à bord de la Jeep. Le char démarre à son tour, les soldats saluent les villageois réunis sur le bord de la rue, qui leur témoigne leur sympathie. Une Jeep passe, les soldats américains sont salués par les habitants de Saint-Martin-en-Bière.
Carton : « Le premier piper-club se pose à Macherin ». Un homme se tient dans un champ, il salue un avion à l’approche. Un enfant passe en agitant un drapeau français, l’avion approche. L’avion survolant le champ. Vue générale de la scène, l’avion approche du sol. L’avion se pose, un petit garçon observe l’atterrissage. La foule réunie s’approche de l’avion américain qui vient d’atterrir dans le champ. Les habitants de Macherin regardent l’avion passer dans le champ. Les villageois courent vers l’avion américain, il porte le numéro 37, est décoré d’une étoile et de la lettre J. Le pilote américain s’éloigne de l’avion et passe devant le filmeur, une carte à la main, les habitants de Macherin qui se dirigent vers l’avion le saluent chaleureusement. La foule se trouve près de l’avion, une jeune femme [n.doc : Monique Piganiol, née Mossé], retire ses lunettes. La jeune femme pose au milieu de la foule. Elle se cache du filmeur. Au village, de nombreux enfants sont assis sur des Jeep américaines, les soldats arborent de grands sourires, les drapeaux français et américains ont été érigés. Un soldat américain porte un petit garçon sur son épaule. Une Jeep passe dans les rues du village, les habitants saluent les soldats américains, un petit garçon est monté à bord de la Jeep. Les villageois se pressent autour de l’avion américain, les enfants l’escaladent pour monter à son bord. Vue arrière de l’avion, tous les villageois se pressent autour de l’avion. Vue de la queue de l’avion. À coté de l’avion, un jeune soldat américain, passager ou pilote de l’avion, serre la main des villageoises, qui lui ont remis un petit bouquet de fleurs. La jeune femme [Monique Piganiol] se tourne vers le filmeur. La jeune femme au milieu de la foule à côté de l’avion. Un autre jeune soldat américain, il est entouré par des jeunes hommes de son âge qui échangent avec lui. La jeune femme en compagnie de son frère [Jacques Mossé] discute avec une autre jeune femme. Les habitants de Macherin, petits et grands, observent avec curiosité l’avion américain.
Carton : « Deux ans plus tard ». La forêt porte encore les séquelles de l’incendie de deux ans auparavant, un petit tas de bois a été fait au milieu des rochers. Des fagots de bois, la végétation aride, il n’y a presque pas d’arbres au milieu des rochers. Le paysage désolé de la forêt brûlée. De nombreuses branches parsèment les rochers, un reste du bois, une fumée. Une petite maison à l’orée du bois, une cheminée fume, de nombreux tas de bois ont été faits. Une petite installation en forêt, faite de tôles. Carton : « Les traces du crime ». Un bidon d’essence a été abandonné. De petites branchages, des troncs, le bidon d’essence. Deux chevreaux. Une cheminée fume, une sorte de petite scierie.